Dominique de Gourgues est né à Mont de Marsan vers 1530, fils de Jean de Gourgues et d’Isabeau du Tau. Les écrits les plus anciens portant le nom de cette famille remontent à 1146, sur la Charte de la ville. Un frère, Jean, est général des finances du roi de Navarre. Un autre, Ogier, magistrat au Parlement de Bordeaux, sera secrétaire général des Finances de Guyenne, auquel Henri de Navarre accordera le château de Vayres.
On connaît peu de la vie de Dominique.
On sait qu'il sert la France à plusieurs reprises, notamment en Italie, sous Blaise de Monluc et le Maréchal Strozzi, envoyés par Henri II au secours des Siennois contre les armées hispano-florentines.
Il y est d’ailleurs capturé, près de Sienne par les Espagnols, en 1557, et envoyé aux galères. Sur un vaisseau faisant route vers la Sicile il est pris par les Turcs, est envoyé à Rhodes puis Constantinople où il reste deux ans. Il est libéré par le chevalier Mathurin d’Aux de Lescout, dit chevalier de Romegas, un gascon gersois, commandant la flotte de l’ordre de Malte, lors se l’un de ses raids contre les barbaresques. Il serait d ailleurs devenu, à cette occasion, membre de l'ordre de Saint-Jean-de-Jérusalem.
Revenu en France, il conduit ensuite différentes expéditions en Afrique et en Amérique du Sud, devenant ainsi un des grands voyageurs vers le nouveau monde.
A cette époque, des colons français, surtout Huguenots chassés par les guerres de religion, essaient de fonder des colonies en Amérique du nord, entrant ainsi en concurrence avec les prétentions espagnoles. Entre 1562 et 1565, les Français, menés par Jean Ribaut puis René de Laudonnière, tentent de fonder une colonie sur le littoral de la Floride au bord de la rivière St Johns (emplacement du Jacksonville actuel). Un premier fort de bois, Fort Charles, est élevé en 1562 sur l’ile Parris (près du Port-Royal actuel). En 1564 un nouveau fort baptisé Fort Caroline, est établi sur l’emplacement du premier abandonné.
Chargé par Philippe II d’Espagne de déloger les Français de la Floride, Pedro Menéndez de Avilés, capitaine général de la flotte des Indes, et ayant le titre d’« adelantado » de la Floride, établit une base à San Augustina. De là, le 20 septembre 1565, à la tête des troupes espagnoles, il attaque et s’empare des forts appartenant aux Français, et massacre les colons qui s'étaient établis sur la rivière St. John's. Jean Ribault, qui commande la garnison, fait naufrage en tendant de fuir. Les survivants de l'escadre française sont passés au fil de l'épée, les 29 septembre et 10 octobre sur une plage qui porte depuis le nom de «Matanzas Inlet» (Crique aux massacres).
René de Laudonnière et une cinquantaine de rescapés parviennent à s'échapper, à rejoindre un navire resté en haute mer et à passer en France. La nouvelle des massacres soulève immédiatement une vague de colère, habilement entretenue. Une supplique est adressée au roi Charles IX, lui demandant de leur rendre justice, mais celui-ci ne porte pas d'attention à cette affaire.
Dominique de Gourgues, en homme d'action et de conviction, sent qu'il ne peut pas laisser la situation sans solution, et en bon gascon susceptible sur l’honneur, décide de venger seul le sort de ses compatriotes. (Sans doute également par soif d’en découdre avec les espagnols, et par recherche d’un moyen de s’illustrer).
Cette expédition, qu’il doit entièrement financer coûte trop cher. Il emprunte alors à sa famille et ses amis et vend quelques biens pour affréter trois bateaux à voile et à rames. A Bordeaux, il engage marins et soldats -cent arquebusiers dont plusieurs gentilshommes gascons et quatre vingt mariniers -
Le 2 août 1567, il quitte Bordeaux pour Royan avec ses trois petits vaisseaux dont Le Brigantin et Le Grand Charles. Son lieutenant est un nommé Cazenave. (Certains auteurs citent également un chevalier de Monluc). Il prend la mer le 22 août depuis La Rochelle après une première tentative contrariée par le mauvais temps.
Muni d’une commission de Monluc, lieutenant général et vice amiral de la Guyenne, il appareille vers l'Afrique, où il cabote quelques mois pour capturer des esclaves au Bénin. Puis, il fait route vers les Antilles et l’île d’Hispaniola. C’est alors que l’objet réel et caché de l’expédition est révélé aux hommes qui l’accompagnent.
Un pilote le conduit sur la cote de Floride. Là, il parvient à conclure un accord avec les Indiens Timucuas et de leur chef Saturiba qui se joint à lui. Ensemble, ils attaquent le 24 avril 1568, les deux petits forts espagnols de San Esteban et San Gabriel qui commandent la rivière. Puis se portent à l’assaut, par surprise, du fort San Mateo bâti sur les ruines du fort Caroline. Soixante espagnols sont tués au cours des combats, et une quarantaine de prisonniers pendus, les fuyards sont massacrés par les Indiens.
Après avoir rasé toute traces de l’implantation espagnole, Gourgues quitte la Floride le 3 mai 1568 et arrive à la Rochelle le 6 juin puis Bordeaux où son exploit lui vaut la reconnaissance populaire. Il en profite pour revendre à la ville les canons et artillerie pris aux espagnols.
Mais à Paris, sous l’influence des Guise, la Cour, qui craint une rupture avec l'Espagne, boude l’exploit. De fait, l’ambassadeur d’Espagne demande la tête de l‘aventurier avec tant d’insistance qu’il doit se cacher une année entière « en une maison nommée la Court de Rouen assize pèes la porte Saint germain des Prés » avant de demeurer en la maison du président Marigny. Il est menacé de procès pour monté son expédition sans ordres.
Tiré d’affaire par le maréchal de Châtillon, il reprend du service dans la marine du roi et reçoit en août 1572 le commandement du navire « le Charles »
Un peu plus tard, la reine Elizabeth d’Angleterre, avec l'assentiment du roi français, lui offre, sans succès, le commandement de la flotte qu'elle envoie à l'aide du roi de Portugal .contre les Espagnols.
En 1582 il est choisi par Dom Antonio de Crato, le roi du Portugal, pour commander avec rang d’amiral une flotte franco portugaise contre Philipe II d’Espagne. Mais, passant par Tours en faisant route pour la Rochelle pour embarquer, il tombe malade et y meurt
Il est enterré dans le choeur de Saint Martin de Tours.
Il aurait fait partie de l’expédition menée par Pierre Bertrand de Monluc, le fils du maréchal, qui embarque le23 août 1566 à Bordeaux pour concurrencer voire lutter contre les comptoirs Portugais et Espagnols en Afrique, et qui s’ achève lors du ravitaillement par la mise à sac de la ville de Funchal à Madère le 3 octobre 1566( Monluc y est tué)
Il n'a pas de descendance, sauf une fille naturelle prénommée Claude qu’il cite dans son testament.
Une copie du portrait de Dominique de Gourgues a été offerte par la famille à la ville de Mont de Marsan en 1852 mais son authenticité est toute relative. De même, une gravure du XVIIeme conservée au Cabinet des estampes de la B N F, sensée représenter Dominique de Gourgues, marin, n’est pas plus fiable ( serait plutôt le portrait d’un neveu)
On connaît peu de la vie de Dominique.
On sait qu'il sert la France à plusieurs reprises, notamment en Italie, sous Blaise de Monluc et le Maréchal Strozzi, envoyés par Henri II au secours des Siennois contre les armées hispano-florentines.
Il y est d’ailleurs capturé, près de Sienne par les Espagnols, en 1557, et envoyé aux galères. Sur un vaisseau faisant route vers la Sicile il est pris par les Turcs, est envoyé à Rhodes puis Constantinople où il reste deux ans. Il est libéré par le chevalier Mathurin d’Aux de Lescout, dit chevalier de Romegas, un gascon gersois, commandant la flotte de l’ordre de Malte, lors se l’un de ses raids contre les barbaresques. Il serait d ailleurs devenu, à cette occasion, membre de l'ordre de Saint-Jean-de-Jérusalem.
Revenu en France, il conduit ensuite différentes expéditions en Afrique et en Amérique du Sud, devenant ainsi un des grands voyageurs vers le nouveau monde.
A cette époque, des colons français, surtout Huguenots chassés par les guerres de religion, essaient de fonder des colonies en Amérique du nord, entrant ainsi en concurrence avec les prétentions espagnoles. Entre 1562 et 1565, les Français, menés par Jean Ribaut puis René de Laudonnière, tentent de fonder une colonie sur le littoral de la Floride au bord de la rivière St Johns (emplacement du Jacksonville actuel). Un premier fort de bois, Fort Charles, est élevé en 1562 sur l’ile Parris (près du Port-Royal actuel). En 1564 un nouveau fort baptisé Fort Caroline, est établi sur l’emplacement du premier abandonné.
Chargé par Philippe II d’Espagne de déloger les Français de la Floride, Pedro Menéndez de Avilés, capitaine général de la flotte des Indes, et ayant le titre d’« adelantado » de la Floride, établit une base à San Augustina. De là, le 20 septembre 1565, à la tête des troupes espagnoles, il attaque et s’empare des forts appartenant aux Français, et massacre les colons qui s'étaient établis sur la rivière St. John's. Jean Ribault, qui commande la garnison, fait naufrage en tendant de fuir. Les survivants de l'escadre française sont passés au fil de l'épée, les 29 septembre et 10 octobre sur une plage qui porte depuis le nom de «Matanzas Inlet» (Crique aux massacres).
René de Laudonnière et une cinquantaine de rescapés parviennent à s'échapper, à rejoindre un navire resté en haute mer et à passer en France. La nouvelle des massacres soulève immédiatement une vague de colère, habilement entretenue. Une supplique est adressée au roi Charles IX, lui demandant de leur rendre justice, mais celui-ci ne porte pas d'attention à cette affaire.
Dominique de Gourgues, en homme d'action et de conviction, sent qu'il ne peut pas laisser la situation sans solution, et en bon gascon susceptible sur l’honneur, décide de venger seul le sort de ses compatriotes. (Sans doute également par soif d’en découdre avec les espagnols, et par recherche d’un moyen de s’illustrer).
Cette expédition, qu’il doit entièrement financer coûte trop cher. Il emprunte alors à sa famille et ses amis et vend quelques biens pour affréter trois bateaux à voile et à rames. A Bordeaux, il engage marins et soldats -cent arquebusiers dont plusieurs gentilshommes gascons et quatre vingt mariniers -
Le 2 août 1567, il quitte Bordeaux pour Royan avec ses trois petits vaisseaux dont Le Brigantin et Le Grand Charles. Son lieutenant est un nommé Cazenave. (Certains auteurs citent également un chevalier de Monluc). Il prend la mer le 22 août depuis La Rochelle après une première tentative contrariée par le mauvais temps.
Muni d’une commission de Monluc, lieutenant général et vice amiral de la Guyenne, il appareille vers l'Afrique, où il cabote quelques mois pour capturer des esclaves au Bénin. Puis, il fait route vers les Antilles et l’île d’Hispaniola. C’est alors que l’objet réel et caché de l’expédition est révélé aux hommes qui l’accompagnent.
Un pilote le conduit sur la cote de Floride. Là, il parvient à conclure un accord avec les Indiens Timucuas et de leur chef Saturiba qui se joint à lui. Ensemble, ils attaquent le 24 avril 1568, les deux petits forts espagnols de San Esteban et San Gabriel qui commandent la rivière. Puis se portent à l’assaut, par surprise, du fort San Mateo bâti sur les ruines du fort Caroline. Soixante espagnols sont tués au cours des combats, et une quarantaine de prisonniers pendus, les fuyards sont massacrés par les Indiens.
Après avoir rasé toute traces de l’implantation espagnole, Gourgues quitte la Floride le 3 mai 1568 et arrive à la Rochelle le 6 juin puis Bordeaux où son exploit lui vaut la reconnaissance populaire. Il en profite pour revendre à la ville les canons et artillerie pris aux espagnols.
Mais à Paris, sous l’influence des Guise, la Cour, qui craint une rupture avec l'Espagne, boude l’exploit. De fait, l’ambassadeur d’Espagne demande la tête de l‘aventurier avec tant d’insistance qu’il doit se cacher une année entière « en une maison nommée la Court de Rouen assize pèes la porte Saint germain des Prés » avant de demeurer en la maison du président Marigny. Il est menacé de procès pour monté son expédition sans ordres.
Tiré d’affaire par le maréchal de Châtillon, il reprend du service dans la marine du roi et reçoit en août 1572 le commandement du navire « le Charles »
Un peu plus tard, la reine Elizabeth d’Angleterre, avec l'assentiment du roi français, lui offre, sans succès, le commandement de la flotte qu'elle envoie à l'aide du roi de Portugal .contre les Espagnols.
En 1582 il est choisi par Dom Antonio de Crato, le roi du Portugal, pour commander avec rang d’amiral une flotte franco portugaise contre Philipe II d’Espagne. Mais, passant par Tours en faisant route pour la Rochelle pour embarquer, il tombe malade et y meurt
Il est enterré dans le choeur de Saint Martin de Tours.
Il aurait fait partie de l’expédition menée par Pierre Bertrand de Monluc, le fils du maréchal, qui embarque le23 août 1566 à Bordeaux pour concurrencer voire lutter contre les comptoirs Portugais et Espagnols en Afrique, et qui s’ achève lors du ravitaillement par la mise à sac de la ville de Funchal à Madère le 3 octobre 1566( Monluc y est tué)
Il n'a pas de descendance, sauf une fille naturelle prénommée Claude qu’il cite dans son testament.
Une copie du portrait de Dominique de Gourgues a été offerte par la famille à la ville de Mont de Marsan en 1852 mais son authenticité est toute relative. De même, une gravure du XVIIeme conservée au Cabinet des estampes de la B N F, sensée représenter Dominique de Gourgues, marin, n’est pas plus fiable ( serait plutôt le portrait d’un neveu)
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